Volley: Le Tunisien Haïthem Oueslati, sélectionneur de la Jordanie
Il est certainement l'entraîneur tunisien qui fait le plus parler de lui dans la discipline, malgré sa discrète modestie.
Beaucoup plus connu dans le Golfe que dans sa Tunisie natale et de jeunesse, le large public a découvert Haïthem Oueslati, il y a juste quelques mois, quand il a réussi à hisser en finale de la dernière Coupe d'Afrique des clubs, la modeste et méconnue Mouldia de Bousalem, avant de l'installer sur le toit du continent, après avoir battu le géant Ezzamalek d'Egypte, l'équipe des interbationaux et des super-stars.
Il avait auparavant fait remonter la Mouldia à la cinquième place du championnant de Tunisie, bien qu'il ne l'ait prise en main que deux poignets de semaines, plus tôt.
Produit de l'école de l'Espérance sportive de Tunis, ce talentueux passeur en a porté les couleurs, avant d'endosser les maillots de l'Avenir sportif de la Marsa et du TAC (Tunisair club), mais c'est en tant que jeune entraîneur que Haïthem Oueslati va le plus briller, se faisant un nom au Golfe, surtout à Ahly Jeddah, où il sera, tour à tour, chargé des jeunes, puis adjoint de l'entraîneur de l'équipe séniors, avant d'en devenir le coach en chef. S'ensuivit un intermède de deux ans à Assalem d'Oman où il n'a rien laissé aux concurrents, avant de retourner pour prendre les rênes du prestigieux Ittihad Jeddah.
Le printemps dernier, il est rentré dans le pays, en fin de saison, pour quelques mois de vacances, mais sollicité par le président de la Mouldia pour sauver ce qui restait du championnat, il a relevé le défi, avec les époustouflants résultats que l'on connaît...
Auréolé du championnat d'Afrique, il vient de dire "oui" à la Fédération de volleyball de Jordanie, pour le poste de sélectionneur national. "J'ai trouvé la proposition intéressante, à plus d'un titre. Il y a un challenge à tenter de réussir et un pays à découvrir. La cerise sur le gâteau, une prise de contact des plus chaleureuses", a dit Haïthem Oueslati, qui s'envole, demain dimanche, vers Amman, pour un autre défi...une nouvelle expérience.
Bon vent, jeune homme !